Le calvaire des Béninois pour régler leurs factures d’électricité et d’eau

Article : Le calvaire des Béninois pour régler leurs factures d’électricité et d’eau
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7 août 2014

Le calvaire des Béninois pour régler leurs factures d’électricité et d’eau

Au Bénin, régler ses factures d’électricité et d’eau relève d’une véritable gageure pour les citoyens. Chaque jour, ce sont de longues files d’attente qui se forment devant les agences de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) et de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB). Une situation qui n’est pas sans conséquences néfastes, tant pour les citoyens que pour l’Etat béninois.

Logos de la SBEE et de la SONEB
Logos de la SBEE et de la SONEB.
Crédit photos : Sites internet SBEE et SONEB

Jeudi 7 août 2014 au petit matin à l’agence de la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) de l’arrondissement de Calavi, département de l’Atlantique. Tenant à régler mes factures d’électricité ce jour et surtout voulant éviter cette fois-ci de me retrouver loin dans les interminables files d’attente qui se forment, je me levai tôt le matin. C’est la troisième fois que je me rends à cette agence pour tenter de régler mes factures d’électricité.

En effet, les deux premières fois où je m’y suis rendu, ce fut en vain. Et à chaque fois, ce fut le même constat qui m’amena à rebrousser chemin : une marée humaine massée dans l’enceinte ainsi qu’à l’extérieur de l’agence, chacun attendant son tour pour payer sa consommation de courant électrique. Cette troisième fois, Dieu merci, la situation est meilleure, mais non sans sacrifice de ma part : arrivé sur les lieux à 6 h 11 de bonne heure, j’étais le onzième client à prendre place dans le rang qui avait commencé à s’allonger au fil des minutes.

Une situation récurrente aux conséquences économiques énormes.

Alors que l’ouverture à la clientèle est prévue pour 7 h 30, chacun se voit dans l’obligation de se sauver du lit à une heure  » tôtive » pour espérer faire partie des premiers qui seront servis. Pire, il faut laisser ses activités professionnelles et passer une bonne partie de sa journée à attendre debout dans les rangs. Le constat est le même tant à Calavi qu’ailleurs au Bénin.

A l’échelle nationale, les citoyens, pour éviter de se voir priver du courant électrique nécessaire pour leur ménage et leurs activités génératrices de revenus, sont contraints de patienter, car la sanction de coupure du courant ne tarde pas à tomber après une facture non payée. Or, ce qui est vrai pour la SBEE, l’est également pour la SONEB.

On peut imaginer facilement le manque à gagner qu’une telle situation entraîne à tous les niveaux, pour les clients et pour l’Etat. Pour les clients de la SBEE et de la SONEB qui subissent un tel calvaire à chaque fin du mois, les heures, voire les jours passés pour le paiement de leurs factures d’électricité et d’eau doivent leur revenir très chers. Le temps n’est-il pas de l’argent selon l’adage populaire ? En vertu de cette vérité cardinale, il est évident que les Béninois font ainsi des pertes énormes sur leurs activités, le temps du règlement de leurs factures. Il en est de même de l’Etat quand ses agents doivent déserter les bureaux pour la même cause.

Multiplier les guichets de paiement pour décongestionner les agences.

Les autorités de ses deux sociétés d’Etat sont conscientes de cette situation préjudiciable pour tous. Pour y remédier, diverses solutions de paiement des factures ont été préconisées. Ainsi, nul besoin de se rendre nécessairement à la SBEE ou à la SONEB pour régler. Cependant, les habitudes ont la vie dure et beaucoup de Béninois ne semblent pas faire confiance aux moyens alternatifs de paiement, qui, il faut le reconnaître, posent quelques difficultés à de nombreux citoyens. Dans ce cas, il apparaît alors nécessaire d’étendre le réseau des deux sociétés en ouvrant d’autres guichets ou agences. Il en va de l’intérêt du Bénin, car le développement du pays en dépend dans une certaine mesure.

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Commentaires

Mahouna
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Ce constat ne date pas d’aujourd’hui , malheureusement.Tous les jours que Dieu fait, c'est la même chose, quasiment .Il faut que cela change à l'avenir. Ce serait dans l’intérêt ds tous, tant pour l'Etat que pour les citoyens.

Léon DJOGBENOU
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Exact! La bonne volonté des décideurs est recquise.

Tatiana
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Bien vu, mais ceci est la façade plaisante de l'histoire. le PIRE c'est quand vous aller à la Sbee (vendeur d'électricité), que vous avez déjà fait une heure dans les rangs et qu'on vous dit gaillardement que vois ne pouvez plus être servi parce "Il n'y a plus de courant!!! " ... ça veut dire que toi le fonctionnaire ou l'employé tu dois demander une deuxième permission au bureau pour venir humer l'air en espérant que cette fois ci sera la bonne. Etes vous sur qu'à ce rythme on aura "pas de dossiers dans les tiroirs" ?

Léon DJOGBENOU
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Belle interrogation !

Johnf755
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Léon DJOGBENOU
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ADOYI ABDEL
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C'est avec intéressement que j'ai lu ton article, qui relate bien la triste réalité quotidienne à quoi il faut aussi parfois ajouter le manque d’accueil des opérateur au niveau de ces guichet. Pour ma propre petite histoire, j'ai été victime de cette situation une fois au guichet de la TDE (Togolaise Des Eau) l’équivalent de la SONEB au TOGO. Et depuis ce jours j'avais encaisser le coup et j'ai dit à la date qu'il n'y a pas de probleme sans solution et que je lui promet que dans une année je vais mettre en place une application qui remplirait les mêmes tâches qu'elles. Aujourd'hui c'est chose faite. J'ai aidé un cabinet basé au TOGO à mettre en place une solution de paiement en ligne des factures d’électricité, d'eau et de Téléphone dont le site est www.facturiel.com
Ce que je pense aussi est très faisable dans les autres pays de la sous région.
Si je peux bien être utile, voici mon mail: adoyi.abdel@itplexconsult.com et mon Tél: +22822568141

Léon DJOGBENOU
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Merci de votre intérêt pour cet article et félicitations pour votre trouvaille à Lomé qui peut effectivement être expérimentée ailleurs. Si ça marche au Togo, pourquoi ne pas l'essayer au Bénin par exemple...